Château rouge - Abd Al Malik
С переводом

Château rouge - Abd Al Malik

Альбом
Château Rouge
Год
2009
Язык
`French`
Длительность
726980

Below is the lyrics of the song Château rouge , artist - Abd Al Malik with translation

Lyrics " Château rouge "

Original text with translation

Château rouge

Abd Al Malik

Оригинальный текст

Ca faisait presque une demi-heure qu’il était seul maintenant

Ses potes étaient rentrés chez eux et lui était resté assis sur ce banc

Il fumait sa dernière cigarette et le soleil s'était couché depuis longtemps

Il salua au loin un mec qu’il ne connaissait pas vraiment

Et se demanda ou est-ce que ce type pouvait bien aller si tard

Lui-même s'était levé tôt, vers 14 heures

Et au PMU avait joué au billard

Avec des gars qu'étaient plus jeunes que lui de plusieurs années

Comme il fut une gloire il n’y a pas si longtemps

Nombreux tiraient encore une certaine fierté d'être vus à ses côtés

Ce qu’il avait bu et fumé entre 15 heures et 18 heures aurait mis K.

O n’importe qui

Mais lui était toujours frais et pimpant

Question d’habitude et peut-être de génération

C’est ce qu’il s’est dit en tout cas quand deux gamins de sa bande improvisée

Vomirent presque simultanément juste en-dessous de la télé que personne ne

regardait

Il quitta le PMU, seul, et s’abrita bientôt sous un abri-bus

Parce qu’il se mit à pleuvoir pendant qu’il marchait, en plus

Septième étage de la tour en forme de demi-lune

Appartement de gauche en face du vieux vide-ordure

Un vieux couple d’origine malgache regarde les infos sur le câble

Côte à côte, enfoncé dans un épais canapé beige

Leurs fils cadet maintenant en prison leur avait offert ce téléviseur volé

Ce qui les rendait à leur insu coupables de recel

Le voisin célibataire et efféminé de l'étage du dessous

Donnait régulièrement des coups sur le mur de son salon, attenant à

l’appartement d'à côté

Parce qu’une furieuse rumba-rock congolaise depuis plusieurs minutes rugissait

Il (notre personnage principal) était revenu dans cette fête africaine dans sa

chambre d’enfant

Ses parents n’avaient pas demandé d’explications, il allait rester

temporairement

Il était allongé sur un lit étroit et regardait le plafond

Ses vêtements étaient encore un peu mouillés et lui cuvait difficilement

Il savait comment faire depuis longtemps pour ne penser à rien

Il se disait avec d’autres mots que philosopher

Donc avoir une réflexion morale dans ce monde, cela faisait plus de mal que de

bien

Alors il s’abstenait quant au cogito mais se pétait le crâne à l’artificiel

Et utilisait toujours la même recette: beuh, shit, whisky et/ou Heineken

Il se leva du lit, se jeta au sol et fit quelques pompes

IL s’essouffla vite mais avait donc la preuve de ne pas être dans une tombe

Il imputa cette croyance à l’oxygène qu’il respirait difficilement

Vu que ce réflexe était l’apanage des vivants

Il se réinstalla dans son lit et s’endormit sans remords et sans transition

Comme d’habitude il se réveilla quelques heures après, amer

Se rendant toujours compte en regardant autour que sa déchéance était réelle

Il n'était définitivement plus une star du rap

Plus une star tout court si l’on voulait être exact

Mais il était vivant et même s’il se tuait sciemment c'était devenu une

obsession

Ses souvenirs de gloire étaient momentanées

Comme d’habitude, lorsqu’il savait qu’il lui restait de quoi fumer

Il écouta autour de lui, la nuit était profonde

Il roula un joint et, dès la première bouffée, eut le même sourire que la

Joconde

Joint à la bouche, il enfila son blouson, ses vielles Nike Air Jordan

Ferma la porte de l’appartement et dévala d’abord les escaliers, puis la rue

Comme.

comme.

comme s’il était.

en cavale

Il avait couru jusque de l’autre côté du périphérique

Et s’arrêta brusquement plié en deux par l’anxiogène qui lui brûlait la poitrine

Il était à présent entre les numéros 42 et 54 de la rue de Clignancourt

A égale distance de la peur du lendemain et des cicatrices que laissent l’amour

Il ne savait pas qu’ici se dressa un jour un grand édifice de briques rouges

Au centre d’un grand et beau parc, qui n’existe plus, à la luxuriante verdure

Trônait il y a une paire de siècles et des poussières cette bâtisse couleur

pourpre

Comme un symbole pensé par l’homme de tout ce qui à la fois s’oppose et s'épouse

Lui, n’en avait rien à battre, vivait le temps et l’espace comme une injure

Jusque très récemment il s'était vécu un peu comme en Amérique

Mais à l'époque ou Malcolm Little était encore bien loin d'être Malcolm X

Il jouait en National mais c'était convaincu qu’il évoluait en première league

Parce que dire la vérité était à celui qui savait le mieux se mentir

Et puis

Les gens ne t’aiment pas c’est l’image qu’ils te renvoient

Tu finis par ne plus t’aimer toi-même

Et tu détestes même tous ceux qui ont un peu d’amour pour eux-mêmes

Donner existence aux fantasmes les plus dingues

Faire porter à nos colères adolescentes de drôles de fringues

Crier au complot parce qu’on n’achète plus nos complaintes

C’est l’incohérence qu’a finalement porté plainte

Et puis.

et puis

Des fois c’est de toutes petites choses qu’ont vraiment de l’importance

Y-a juste à se souvenir de la simplicité de notre enfance

Se voir dans une glace dans le HLM de ses parents

Et se rendre compte qu’on est vieux

Quand un type qu’a pourtant une barbe nous appelle Monsieur

Se noyer dans l’envie et crier «c'est injuste» comme «au secours»

Regarder aux alentours et se demander qui pourrait sauver l’Amour

Faire de la musique pour préserver ses rêves

Mais que faire quand tous nos rêves ont fini par se taire

Se souvenir d ses vies antérieures en s’imaginant notre futur

Confondre la normalité avec la pire des injures

Se.

se rendre compte qu’on apprend toujours trop peu de l’Histoire

Le coeur affamé vidé d’un trop plein de désespoir

Et puis

Les gens ne t’aiment pas tu finis par ne plus t’aimer toi-même

Et tu détestes mêmes ceux qu’ont un peu d’amour pour eux-mêmes

Soudain il reprit sa course sans pourquoi, sans direction

Courir plus vite que la vie, quitte à en perdre la raison…

Ca faisait presque une demi-heure qu’il était seul maintenant

Ses potes étaient rentrés chez eux et lui était resté assis sur ce banc

Il fumait sa dernière cigarette et le soleil s'était couché depuis longtemps

Il salua au loin un mec qu’il ne connaissait pas vraiment

Et se demanda ou est-ce que ce type pouvait bien aller si tard

Lui-même s'était levé tôt, vers 14 heures

Et au PMU avait joué au billard

Avec des gars qu'étaient plus jeunes que lui de plusieurs années

Comme il fut une gloire il n’y a pas si longtemps

Nombreux tiraient encore une certaine fierté d'être vus à ses côtés

Ce qu’il avait bu et fumé entre 15 heures et 18 heures aurait mis K.

O n’importe qui

Mais lui était toujours frais et pimpant

Question d’habitude et peut-être de génération

C’est ce qu’il s’est dit en tout cas quand deux gamins de sa bande improvisée

Vomirent presque simultanément juste en-dessous de la télé que personne ne

regardait

Il quitta le PMU, seul, et s’abrita bientôt sous un abri-bus

Parce qu’il se mit à pleuvoir pendant qu’il marchait, en plus

Vous savez, je m’attends chaque jour à partir

Mais je ne m’attendais pas ce soir-là à mourir

Contrairement à ce que l’on dit, ce ne sont pas des images mais des mots qui

ont défilés dans ma tête au moment de ma mort

Je partais, mais je n'étais pas triste, d’ailleurs je ne comprenais déjà plus

ce mot.

Personne.

oui personne n’allait me manquer.

Il y a une évidence dans la

mort comme lorsqu’on vient au monde, je suppose.

C’est juste qu’a présent

c'était fini, bel et bien fini, il n’y avait rien de poignant là-dedans.

Et puis ma famille.

oui, ma famille et puis tout ceux que j’appelais amis,

et puis ceux que j’avais croisé et ceux que je ne connaissais pas.

et puis les gens autour de moi.

ah oui, il n’y a plus personne!

Ce n’est même

pas douloureux, je ne les vois déjà plus, je ne vois déjà plus.

Je tourne la

page, mon coeur est un château, une citadelle imprenable, je.

je tourne la page,

mon coeur est un château, une citadelle, une citadelle, une citadelle

imprenable

Paroles rédigées et annotées par la communauté française de Rap Genius

Перевод песни

He's been alone for almost half an hour now

His homies went home and he sat on that bench

He was smoking his last cigarette and the sun had long gone down

He waved off to a guy he didn't really know

And wondered where this guy could go so late

He himself got up early, around 2 p.m.

And at PMU had played billiards

With guys that were years younger than him

Like there was a glory not so long ago

Many still took pride in being seen by his side.

What he drank and smoked between 3 p.m. and 6 p.m. would have put K.

O anyone

But he was always fresh and dapper

Question of habit and perhaps of generation

That's what he thought anyway when two kids from his makeshift gang

Vomited almost simultaneously just below the TV that nobody

was watching

He left the PMU, alone, and soon took shelter under a bus shelter

'Cause it started to rain while he was walking, plus

Seventh floor of the half-moon shaped tower

Left apartment across from the old garbage chute

An old Malagasy couple watches the cable news

Side by side, sunk into a thick beige sofa

Their youngest son now in jail gave them this stolen TV

Which made them unknowingly guilty of receiving

The unmarried sissy neighbor downstairs

Regularly banged on the wall of his living room, adjoining

the apartment next door

Because a furious Congolese rumba-rock had been roaring for several minutes

He (our main character) had returned to this African party in his

child's room

His parents didn't ask for an explanation, he was going to stay

temporarily

He was lying on a narrow bed and staring at the ceiling

His clothes were still a little wet and he was sleeping hard

He knew how to do for a long time not to think of anything

He said to himself with other words than to philosophize

So to have a moral reflection in this world, it did more harm than good.

good

So he refrained from the cogito but broke his head at the artificial

And always used the same recipe: weed, shit, whiskey and/or Heineken

He got up from the bed, threw himself on the floor and did some push-ups

He was out of breath quickly but therefore had proof that he was not in a grave

He attributed this belief to the oxygen he was breathing with difficulty.

Since this reflex was the prerogative of the living

He settled back into his bed and fell asleep without remorse and without transition.

As usual he woke up a few hours later, bitter

Still realizing by looking around that his downfall was real

He definitely wasn't a rap star anymore.

No longer a star if we wanted to be exact

But he was alive and even if he knowingly killed himself it became a

obsession

His memories of fame were momentary

As usual, when he knew he had enough to smoke

He listened around him, the night was deep

He rolled a joint and, from the first puff, had the same smile as the

Mona Lisa

Sealed at the mouth, he put on his jacket, his old Nike Air Jordans

Closed the apartment door and ran first down the stairs, then down the street.

As.

as.

as if he were.

on the run

He had run to the other side of the ring road

And stopped abruptly bent double by the anxiety burning his chest

He was now between numbers 42 and 54 rue de Clignancourt

Equal distance from the fear of tomorrow and the scars that love leaves

He did not know that here once stood a great building of red bricks

In the center of a large and beautiful park, which no longer exists, with lush greenery

Throne a couple of centuries ago and dust this colored building

purple

As a symbol thought by man of everything that both opposes and marries

He, didn't give a shit, lived time and space like a curse

Until very recently he had lived a bit like in America

But back when Malcolm Little was still far from being Malcolm X

He was playing in National but was convinced he was playing in the premier league

'Cause telling the truth belonged to the one who knew how to lie to himself best

And then

People don't like you that's the image they send back to you

You end up not loving yourself anymore

And you even hate everyone who has a little love for themselves

Bringing the craziest fantasies to life

Make our teenage anger wear funny clothes

Scream conspiracy because we no longer buy our complaints

It is the inconsistency that finally complained

And then.

and then

Sometimes it's the little things that really matter

There's just to remember the simplicity of our childhood

See yourself in a mirror in your parents' low-rent housing

And realize we're old

When a guy with a beard calls us sir

Drowning in envy and screaming "it's unfair" like "help"

Look around and wonder who could save Love

Make music to preserve your dreams

But what to do when all our dreams have finally fallen silent

Remembering past lives by imagining our future

Confusing normalcy with the worst insult

Se.

realizing that we always learn too little from history

The hungry heart drained of too much despair

And then

People don't like you you end up not liking yourself anymore

And you hate even those who have a little love for themselves

Suddenly he resumed his course without why, without direction

Run faster than life, even if it means losing your mind...

He's been alone for almost half an hour now

His homies went home and he sat on that bench

He was smoking his last cigarette and the sun had long gone down

He waved off to a guy he didn't really know

And wondered where this guy could go so late

He himself got up early, around 2 p.m.

And at PMU had played billiards

With guys that were years younger than him

Like there was a glory not so long ago

Many still took pride in being seen by his side.

What he drank and smoked between 3 p.m. and 6 p.m. would have put K.

O anyone

But he was always fresh and dapper

Question of habit and perhaps of generation

That's what he thought anyway when two kids from his makeshift gang

Vomited almost simultaneously just below the TV that nobody

was watching

He left the PMU, alone, and soon took shelter under a bus shelter

'Cause it started to rain while he was walking, plus

You know, I expect every day to leave

But I didn't expect that night to die

Contrary to popular belief, it is not pictures but words that

flashed through my head at the time of my death

I was leaving, but I wasn't sad, besides I already didn't understand

this word.

Nobody.

yes no one was going to miss me.

There is evidence in the

dead as when one is born, I suppose.

It's just that now

it was over, well and truly over, there was nothing poignant about it.

And then my family.

yes, my family and then everyone I called friends,

and then those I had met and those I didn't know.

and then the people around me.

oh yes, there is no one left!

It's not even

not painful, I can't see them anymore, I can't see anymore.

I turn the

page, my heart is a castle, an impregnable citadel, I.

I turn the page,

my heart is a castle, a citadel, a citadel, a citadel

impregnable

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